FNG va-t-il également perdre Ellos, son dernier pion ? Outre le remboursement d’un prêt de 20 millions d’euros, les banques réclament une indemnisation ; la vente de la plateforme de commerce électronique est donc urgente.
Ellos suscite l’intérêt
Le consortium de quatre banques qui avait accordé un crédit de 20 millions d’euros à FNG en mars demande maintenant une indemnisation. C’est ce que rapporte De Standaard. Les banques veulent non seulement récupérer leur argent, pour lequel FNG et la société publique flamande Gigarant s’étaient portés garants à l’époque, mais elles exigent également le versement d’une indemnisation.
Ainsi, FNG, qui depuis la faillite ne possède plus que la boutique en ligne scandinave Ellos, est soumis à une pression croissante pour vendre rapidement sa dernière filiale. Des entretiens exploratoires seraient en cours pour se séparer du détaillant repris l’année dernière seulement. L’ex-propriétaire, Nordic Capital, mais aussi d’autres investisseurs et même des détaillants seraient intéressés.
La crise du coronavirus n’a pas porté préjudice à Ellos : le détaillant en ligne prévoit un chiffre d’affaires de près de 300 millions d’euros cette année, soit environ 15 % de plus que l’année dernière. Le bénéfice brut devrait également être supérieur d’un tiers, avec un bénéfice de 30 millions d’euros.
Histoire de barrage
D’après De Standaard, FNG aimerait tout de même accorder un lot de consolation de quelques euros par action aux actionnaires avec la vente d’Ellos, mais les banques semblent vouloir s’y opposer. Bien que le conseil de surveillance du groupe de mode rejette la demande, FNG pourrait sortir perdant : les banques gèlent encore ses comptes.
Ce blocage, qui avait rendu la faillite de FNG inévitable, est représentatif de l’attitude des banques tout au long de l’affaire. Apparemment sous l’impulsion d’ABN Amro, les banques ont également fait barrage aux discussions avec des entrepreneurs (les noms de Martijn Rozenboom et Dieter Penninckx circulent) sur une éventuelle reprise, et les employés n’ont pas reçu leurs chèques-repas au début.