Les curateurs recherchent de nouveaux locataires pour près d’une centaine de magasins belges du groupe FNG. Même si le mobilier est disponible à des prix cassés, le potentiel semble limité.
15 000 euros pour l’aménagement
Les commerçants auront jusqu’à lundi pour faire une offre sur les points de vente restants de FNG en Belgique. Plus de quatre-vingt-dix immeubles sont mis aux enchères par les curateurs. Les candidats-locataires reprendront l’ensemble des équipements et le contrat de bail. Contrairement à ce qui a été rapporté dans les médias, les administrateurs organisent une vente aux enchères pour l’aménagement de chaque magasin, en plus du loyer de la propriété.
Dans les anciens magasins de Brantano, toute offre à partir de 15 000 euros est la bienvenue pour le mobilier, une fraction des trente millions d’euros que FNG a investis dans la modernisation des magasins à l’époque. Pour la reprise du bail, les candidats doivent conclure eux-mêmes un accord avec le propriétaire.
La vente suscite un fort intérêt des deux côtés de la frontière linguistique, a affirmé le curateur Geert Van Deyck au Standaard. Reste à savoir ce qu’elle rapportera au groupe en faillite : selon les banques, ce sera moins d’un million d’euros.
Les locataires prennent le pouvoir
En pleine crise sanitaire, il sera difficile de trouver preneur notamment pour les magasins en ville, craignent également les propriétaires de magasins – d’autant que les immeubles n’ont qu’une autorisation pour vendre du textile et des chaussures, le marché le plus touché. Les propriétaires feraient donc preuve d’une souplesse sans précédent : « Le rapport de force a changé », commentent-ils.
En attendant, on devrait connaître cette semaine le nombre d’employés Brantano qui seront conservés par le repreneur VanHaren . La complexité et le dédale juridique qui constituait le holding FNG avant la faillite ont considérablement compliqué les choses, a également confirmé une source anonyme au Standaard.