En raison d’un manque d’enquêteurs (spécialisés), l’enquête judiciaire sur des malversations survenues lors de la faillite du groupe de mode FNG ne progresse guère.
110 millions d’euros
L’enquête sur FNG est en cours depuis l’été dernier et constitue l’une des plus importantes enquêtes criminelles financières et économiques de notre pays. L’affaire a été lancée après que la FSMA a eu des indices sérieux de manipulation du marché, de faux en écriture et usage de faux, d’abus de biens sociaux et d’obstruction à une enquête de la FSMA.
Le juge d’instruction Theo Byl, du parquet d’Anvers, a été chargé de tirer l’affaire au clair. Au cours de cette enquête, des indices de blanchiment d’argent sont également apparus. Au moins 110 millions d’euros auraient été détournés au sein du groupe de mode.
Trop peu d’enquêteurs
Les efforts de la justice se concentreraient actuellement sur ces fonds « disparus », rapporte De Tijd. Des informations ont déjà été demandées entre autres aux Pays-Bas, en Suisse et au Luxembourg. En outre, plusieurs perquisitions ont eu lieu en Belgique.
Or, c’est précisément ce volet de l’enquête, important en vue d’éventuelles confiscations ultérieures, qui serait au point mort en raison d’un manque de personnel. Par exemple, l’un des principaux enquêteurs, rattaché à l’Office central de lutte contre la délinquance économique et financière organisée (OCDEFO), s’est vu confier entre-temps une autre mission à l’étranger. L’assistance des enquêteurs locaux de la police judiciaire fédérale a également été progressivement supprimée. Le juge d’instruction Byl se serait déjà plaint en interne de la situation, mais sans résultat concret.
Plusieurs parties ont déjà été inculpées dans le dossier FNG, à savoir le trio fondateur Dieter Penninckx, Anja Maes et Manu Bracke, mais aussi le cabinet d’avocats NautaDutilh, qui a agi comme conseiller juridique du groupe de mode. De même, FNG NV, la seule partie restée active après la faillite du groupe, devra répondre d’éventuels délits au sein de l’entreprise de mode.