Le webshop de luxe belge CarréCouture est en faillite après à peine un an d’existence. La famille Van Gansewinkel, connue de l’entreprise de gestion des déchets et copropriétaire de cette même entreprise, opte quand même pour la relance.
« Des jours entiers sans vente »
Avec l’aide de la créatrice de mode Isabelle Dumortier, fondatrice de The Tutu Shop, la famille Van Gansewinkel espère assurer la relance de CarréCouture. Le webshop de mode de luxe a démarré au mois de juin de l’année dernière et avait l’intention de devenir le rival belge de Farfetch. Cette plateforme britannique de vêtements de luxe propose à la vente en ligne le stock de boutiques design indépendantes et est le leader du marché européen.
Aucune de ces ambitions ne s’est concrétisée : La famille Van Gansewinkel, qui détenait 25% du capital de la société via son fonds d’investissement De Raekt, a elle-même cessé tout investissement en début d’année. Elle a pris cette décision suite aux discussions menées avec tous les collaborateurs et qui ont démontré qu’il y avait de nombreux problèmes et peu de ventes. « On passait parfois des jours entiers sans vente », précise un collaborateur au journal De Tijd.
CarréCouture, fondée par Jeroen et Nathalie Pompen, a finalement convaincu que 47 magasins de mode indépendants de proposer leurs produits via la plateforme – dont seulement 27 qui ont réellement utilisé le webshop. Le curateur précise donc que le chiffre d’affaires de l’entreprise en faillite ne « mérite pas cette appellation ». Entre le moment de la création et aujourd’hui, un chiffre d’affaires de « plus de 500.000 euros, mais de moins d’1 million d’euros » a été réalisé.
L’échelle est primordiale
La famille Van Gansewinkel croit néanmoins toujours au potentiel : elle prépare une relance avec Isabelle Dumortier de The Tutu Shop. Pour le succès d’une entreprise de plateforme comme CarréCouture, il est crucial d’obtenir au plus vite le plus d’échelle possible.
Farfetch a pourtant réussi : le webshop réalise un chiffre d’affaires de plus de 170 millions d’euros et a des accords de coopération exclusive avec environ 85 pour cent de toutes les boutiques de luxe allemandes.