Le shopping sur rendez-vous est l’une des mesures sanitaires les plus fréquentes, notamment dans les magasins de prêt-à-porter. Et le succès est là : ceux qui prennent rendez-vous viennent pour acheter. La tendance va-t-elle survivre au coronavirus ?
« Dans le mille »
Le shopping sur rendez-vous, souvent en dehors des heures d’ouverture normales, est en plein essor depuis la fin du confinement et la réouverture des magasins. Ceux qui viennent sur rendez-vous ont en effet le magasin – et le vendeur – pour eux, sans craindre d’enfreindre les règles de distanciation sociale ou de faire la queue devant des cabines d’essayage occupées. Résultat : les clients se sentent plus en sécurité… et achètent.
« C’est un énorme succès», constate Isolde Delanghe (Mode Unie) : interrogés par la Gazet van Antwerpen, les commerçants qualifient l’initiative de « coup dans le mille », car les clients vont presque certainement faire des achats. De plus, les boutiques indépendantes y voient un moyen de se distinguer des grandes enseignes.
Service et personnalisation
Mais le shopping sur rendez-vous survivra-t-il à la crise de la couronne ? Les avis divergent encore : selon Mode Unie, les commerçants ne continueront pas à faire des heures supplémentaires et pourraient revenir à des horaires normaux. Maarten Vansteenkiste, psychologue à l’UGent, redoute de son côté une disparition des achats impulsifs. Il craint également que le shopping sur rendez-vous soit moins « fun ».
Mais la personnalisation et le service inhérents au shopping sur rendez-vous correspondent parfaitement aux attentes des consommateurs, même avant la crise sanitaire. De plus, il est parfaitement possible de proposer des rendez-vous pendant les heures d’ouverture, par exemple en aménageant un espace dédié, et on constate que le système favorise le cross-selling – et génère donc bien des achats impulsifs supplémentaires.