« Deux univers différents » en Chine
Ces jours derniers les actions des grands groupes de luxe ont elles aussi subi les conséquences de la situation boursière désastreuse. Les investisseurs s’inquiètent de la stagnation du développement économique en Chine, le marché avec la plus forte croissance pour le segment du luxe. En quatre jours seulement la valeur de l’action-PPR a chuté de 14%.
« Il est absurde de penser que le marché du luxe lui aussi sera touché, si le consommateur moyen dépense moins », affirme le n°1 de PPR, « ce sont deux univers totalement différents ». Le cabinet de conseil McKinsey & Co a calculé que la vente d’articles de luxe en Chine augmentera de 18% annuellement pour atteindre en 2015 le chiffre astronomique de 180 milliards de yuan (21,1 milliards d’euros). Ce dernier semestre la division d’articles de luxe de PPR a déjà augmenté son chiffre d’affaires de 23% et ce grâce à Gucci et Bottega Venata, comme l’a précisé PPR en juillet dernier.
« Cruise Collections » à vitesse de croisière
Le grand patron de PPR a également annoncé que la vente des « Cruise Collections » – des vêtements et accessoires destinés aux régions plus chaudes durant les mois d’hiver – avait augmenté d’au moins 10% et qu’il n’y avait pas eu d’annulations. « Les réactions après les défilés à Milan et ici à Paris sont toutes positives », affirme l’homme d’affaires français.
Quant à la reprise de la maison de luxe italienne Brioni Roman SpA, avec laquelle PPR est en pourparlers, le CEO n’a pas voulu en dire davantage. Pinault n’est d’ailleurs pas le seul à avoir jeté son dévolu sur la maison de mode italienne, certains fonds d’investissements privés y voient également un parti intéressant.
Traduit par Marie-Noëlle Masure