GrandVision, la société mère de chaînes d’optique comme Pearle et Eye Wish, sort un trimestre solide compte tenu des circonstances. En revanche, le groupe subit une baisse substantielle de son chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’exercice.
« Conditions difficiles »
GrandVision avait déjà amorcé son redressement au troisième trimestre après avoir perdu plus d’un quart de son chiffre d’affaires sur les six premiers mois de l’année. Le groupe d’optique néerlandais a poursuivi sur la même voie au quatrième trimestre, même si la croissance s’est ralentie avec l’apparition de la deuxième vague. Au final, les ventes ont augmenté de 0,8% sur les trois derniers mois de l’année à base comparable, rapporte le groupe dans un rapport intermédiaire.
Fin 2020, 98,5% du réseau de magasins était ouvert, l’optique étant considérée comme une activité « essentielle » presque partout. Les nouveaux confinements dans plusieurs pays ont eu un impact significatif sur la fréquentation des magasins, mais cet effet a été compensé par une augmentation des achats par visite. Le groupe a également bénéficié de diverses mesures d’aide au Royaume-Uni et en Italie, entre autres.
Incertitude
Sur l’ensemble de l’exercice 2020, le chiffre d’affaires a diminué de 14,1% à périmètre constant en raison de la faiblesse du premier semestre. Les ventes en ligne totales ont progressé de 85%, avec des croissances de plus de 100% pour les marques de retail. Les acquisitions réalisées en 2019, dont Optica2000 en Espagne et McOptic en Suisse, ont enregistré une croissance de 1,4%. GrandVision prévoit également une marge EBITA ajustée d’environ 7,5% pour l’ensemble de l’exercice.
Le groupe d’optique ne se risque pas à faire des projections pour 2021 en raison des nombreuses incertitudes actuelles. Le management s’attend cependant à ce que le ralentissement de la croissance se poursuive au moins jusqu’au premier trimestre 2021.