Le Printemps, la chaîne emblématique de grands magasins français, est également victime du coronavirus. Quatre magasins vont fermer en France, tout comme trois magasins de la filiale Citadium.
Suppression de 450 postes
Les pertes s’accumulent pour le groupe de grands magasins Le Printemps, surtout depuis la crise du coronavirus. Pour mettre fin à cet engrenage et assurer sa pérennité, le groupe est contraint de transformer son modèle. La chaîne de grands magasins veut s’adapter « aux exigences du marché », notamment en différenciant davantage son offre et en redéveloppant sa clientèle, rapporte Le Figaro. Le groupe prévoit d’investir 40 millions d’euros par an, au cours des deux à trois prochaines années.
Mais cela demande d’abord des économies substantielles : le célèbre détaillant prévoit de fermer sept magasins en France. Quatre grands magasins de Le Printemps vont fermer à Paris (Place d’Italie), Le Havre, Strasbourg et Metz, tout comme trois magasins de la filiale Citadium à Paris (Champs-Élysées en Nation) et à Toulon. Le groupe détient actuellement 19 grands magasins en France à son nom et huit magasins sous l’enseigne Citadium.
Cet assainissement entraînera la suppression de près de 450 emplois, soit plus de 10% des 3.000 salariés. Selon le groupe, le plan de relance porte également sur « une adaptation et une mutualisation de certaines fonctions support. » Le Printemps affirme qu’il soutiendra les salariés concernés grâce à « des mesures appropriées et personnalisées ». L’entreprise souhaite également faire appel à un partenaire externe afin de trouver des repreneurs pour les magasins qui seront fermés.
Un marché structurellement difficile
« Depuis plusieurs années, le groupe évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des ‘gilets jaunes, grèves) », explique l’entreprise dans un communiqué de presse. Le groupe fait les frais des difficultés du secteur de l’habillement, ayant perdu 17% de sa valeur en dix ans. Et pour couronner le tout, la pandémie de coronavirus a drastiquement réduit la fréquentation touristique, en particulier dans son emblématique navire amiral, boulevard Haussmann à Paris.
À l’étranger, les chaînes de grands magasins rencontrent également des difficultés structurelles : au Royaume-Uni, Marks & Spencer et John Lewis, entre autres, ont récemment annoncé d’importantes mesures économiques, tandis que d’autres luttent pour leur survie. Les grands magasins historiques ont-ils encore un avenir ? Stefan Van Rompaey, rédacteur en chef de RetailDetail, et Erik Van Heuven, responsable de vente au détail, étudient la question dans leur livre « The Future of Department Stores ».