Au Primark de Charleroi, certains produits subissent une ruée quotidienne : les rayons sont vidés dès l’ouverture par des « scalpeurs » qui revendent ensuite les articles en ligne à des prix exorbitants.
De PlayStation à Disney
Le scalping est de plus en plus courant pour les articles rares : des clients achètent massivement des produits tendances ou en éditions limitées pour les revendre immédiatement à des prix beaucoup plus élevés. Ces articles réapparaissent souvent sur des plateformes d’occasion comme Vinted ou eBay, mais des cas ont également été signalés sur Amazon.
Le phénomène touche généralement des articles plus coûteux, comme la PlayStation 5, des billets de concert ou de nouvelles baskets exclusives, mais Primark est désormais également victime de cette pratique illégale. Au Primark Rive Gauche de Charleroi, il est par exemple devenu presque impossible d’encore acheter des produits Disney. Les articles lancés pour les fêtes sont épuisés quelques minutes après leur ouverture. On peut les retrouver un peu plus tard sur Vinted et Facebook au double ou au triple du prix.
Aucune transparence en ligne
Il est pourtant interdit de de réaliser des « bénéfices anormaux » sur la vente de produits, explique Étienne Mignolet, porte-parole du SPF Économie, à RTL Info. Primark pourrait limiter le nombre de produits par client, mais la chaîne n’en a pas l’intention pour le moment. La chaîne discount essaie de se réapprovisionner régulièrement, mais dit ne pas pouvoir exclure les ruptures de stock.
Comme Primark ne vend pas en ligne, l’enseigne est particulièrement vulnérable à ce type de pratique. Des articles estampillés Disney ont déjà réapparu sur Amazon, entre autres, y compris de la part de soi-disant consommateurs qui les ont revendus de nombreux exemplaires en ligne. Les revendeurs profitent du fait qu’il est impossible de comparer les prix en ligne et qu’il n’existe pas de canal de vente officiel.