Un sérieux retard
Mais le chemin à parcourir est encore long, car l’enseigne espagnole Mango se situe loin derrière son illustre compatriote. Alors que Zara réalisait un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros en 2012, Mango n’enregistrait que 1,7 milliard d’euros. Néanmoins ses ventes ont progressé de 20% et le bénéfice a même augmenté de 82% (à 113 millions d’euros), grâce à une gestion rigoureuse des coûts.
Fort de ces belles performances, Enric Casi, patron de l’enseigne, envisage une croissance d’envergure : pour cette année il vise un chiffre d’affaires de 1,98 milliard d’euros (+16%) et d’ici 2017 celui-ci devrait atteindre les 5 milliards d’euros. Les deux mots-clés pour réaliser ce projet ambitieux sont l’expansion et l’élargissement de la collection.
265 millions d’euros destinés à l’expansion
Mango, fondé il y a 30 ans par les frères Isac en Nahman Andic, compte aujourd’hui 2.600 magasins répartis dans 109 pays. Le groupe, qui réalise 84% de son chiffre d’affaires en dehors de l’Espagne, a l’intention d’investir 265 millions d’euros ces prochaines années en vue d’une expansion, à raison de quatre nouveaux magasins par semaine.
Mango se focalisera essentiellement sur l’Europe avec l’ouverture de mégastores. L’enseigne envisage également de s’implanter hors Europe dans quatre nouveaux pays, dont la Mongolie et l’Angola.
Marque parapluie
A l’avenir Mango souhaite également s’adresser à un public plus large en misant sur de nouvelles collections. Outre la collection existante, l’enseigne proposera notamment une ligne pour hommes H.E. Mango, suivie ultérieurement par une collection pour enfants et une gamme d’accessoires sous le label Mango Touch.
Dès cet été Mango lancera sa propre ligne de sous-vêtements et de sport. Au programme pour l’année prochaine : des collections pour femmes d’âge mûr et pour adolescents.
Ainsi Mango étendra sa gamme jusqu’à devenir une véritable marque parapluie. Un magasin pilote a été aménagé dans son design center El Hangar en Espagne (12.000 m²), où seront développés les nouveaux formats.
Traduction : Marie-Noëlle Masure