« Un cercle infernal »
Pour Christophe Coppens le monde de la mode traverse une crise sans égal. A la veille d’une augmentation de capital et de l’ouverture de sa nouvelle boutique à Paris, le créateur a finalement décidé que tout cela n’en valait plus la peine.
« Le préfinancement est impossible à combiner avec les remboursements et autres paiements. Actuellement les salaires en Belgique sont impayables. Dans ces circonstances, produire de la qualité en petites quantités est un défi impossible à relever », confie le chapelier avec amertume.
« Les magasins ne prennent plus que les gadgets et les accessoires branchés »
Coppens, qui a créé des chapeaux pour les monarques belges et de nombreuses célébrités, avoue que son produit manque de demandes : « Les acheteurs des magasins sont forcés de choisir la sécurité, plutôt des accessoires signés par le créateur de vêtements lui-même. Avec timing de livraison respecté et vente assurée. Les boutiques préfèrent des articles moins coûteux, des gadgets ou des accessoires branchés du moment. »
« C’est un cercle infernal que je ne parviendrai pas à briser », conclut-il résigné. Ainsi Coppens s’ajoute à la liste déjà longue de designers belges ayant fait faillite, notamment Kaat Tilley, Veronique Branquinho, Nicky Van Kets et récemment le Walter Store de Van Beirendonck.
Traduit par Marie-Noëlle Masure