Des enseignes complémentaires
« Cette reprise s’inscrit dans un processus de croissance cohérent », explique Bart Claes, CEO de JBC. Avec ses 130 magasins en Belgique et au Luxembourg et sa gamme à la fois très tendance et axée sur la famille, JBC est l’un des principaux acteurs dans le commerce de la mode en Belgique. L’acquisition d’une deuxième formule, selon Bart Claes, est donc « une étape suivante logique. »
Le choix s’est porté sur Mayerline, car l’enseigne, qui se caractérise avant tout par ses collections intemporelles pour dames, propose une gamme tout à fait complémentaire. L’alliance des deux enseignes sous le holding familial CRG devrait permettre aux deux chaînes de se développer parallèlement. Les repreneurs estiment qu’ainsi Mayerline aura la possibilité de « continuer à progresser dans un marché en forte mutation. »
Selon CGR cette collaboration sera également bénéfique au niveau de la RSE (responsabilité sociale des entreprises). « Une pollinisation croisée entre Mayerline, qui détient une plateforme de production en Lituanie et JBC, dont la production est centrée en Extrême-Orient, renforcera la prise de conscience éthique. »
Chacun garde sa spécificité
CRG souligne néanmoins que la reprise n’aura aucun impact sur le ‘look and feel’ des deux marques : l’objectif est de conserver de manière cohérente la spécificité tant de JBC que de Mayerline. C’est pourquoi Patrik Geurts et Annick Meyer resteront actionnaires et continueront à diriger Mayerline. Aucun changement non plus au niveau du personnel, de l’offre et du concept de chacune des deux enseignes, ajoute encore CRG.
Comment cette alliance singulière a-t-elle pu se réaliser ? « La famille Geurts-Meyer nous a contactés », explique Bart Claes. « Nous ne recherchions pas activement une reprise, mais avec 130 magasins en Belgique et au Luxembourg, nous savions néanmoins que les possibilités de croissance organique pour JBC n’étaient plus infinies. »
« Lorsque cette opportunité s’est présentée à nous, nous n’avons pas hésité. Mayerline, avec ses 44 magasins et un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros, offre de belles perspectives. » Pour l’instant la famille Claes n’envisage pas d’autres reprises : « Maintenant nous allons nous focaliser entièrement sur ces deux chaînes, qui ont toutes deux de belles possibilités de croissance, chacune selon son propre cap. »
Les repreneurs attendent encore le feu vert des autorités de la concurrence. D’ici fin août la transaction devrait être bouclée.
Traduction : Marie-Noëlle Masure