Le secteur des chaussures traverse une période difficile, non seulement en Belgique et aux Pays-Bas, mais également en France : Vivarte va céder 100 magasins La Halle aux Chaussures sur les 680 au total et met sa filiale espagnole Merkal en vente.
400 à 600 emplois menacés
Vivarte – le groupe de mode français chapeautant une quinzaine de marques et chaînes, telles que André, Minell, La Halle aux Vêtements ou encore La Halle aux Chaussures – a annoncé son intention de céder 100 de ses 680 magasins de chaussures. Selon le syndicat CFDT, toutes les options sont ouvertes pour les magasins concernés : « Cessions, franchises ou fusion avec La Halle aux Vêtements ».
Les syndicats sont inquiets : il s’agit des 100 magasins les moins performants (selon la CGT pas moins de 150 magasins La Halle aux Chaussures sont déficitaires). Si aucune solution n’est trouvée pour ces 100 magasins, une fermeture n’est pas exclue, ce qui entraînerait la perte de 400 à 600 emplois. Actuellement La Halle aux Chaussures emploie 2.800 personnes.
Une dette de 1,3 milliard d’euros
Parallèlement la direction de Vivarte envisage également la vente de sa filiale espagnole de chaussures Merkal, en bonne santé et très rentable, ce qui devrait donc apporter une bouffée d’oxygène financière. Un capital nécessaire, car le groupe français est en difficulté depuis un certain temps déjà. Vivarte a accumulé un dette d’environ 1,3 milliard d’euros et les principaux actionnaires – quatre fonds d’investissement – augmente la pression.
En juin de cette année Vivarte avait déjà annoncé la vente des enseignes Kookaï, Chevignon et Pataugas. Et l’an dernier le groupe français, qui compte plus de 15.000 employés, avait fait part de son intention de supprimer quelque 1.600 emplois au sein de la branche de l’habillement, suite à la montée en force des enseignes H&M, Zara et Primark.