(Mise à jour) La chaîne d’habillement e5 Mode planche sur un nouveau plan de sauvetage, mais son PDG Frederic Helderweirt refuse de donner de plus amples informations au personnel ou au monde extérieur. Il aurait déposé une nouvelle demande de réorganisation judiciaire.
Aucune explication
e5 Mode a tenu un comité d’entreprise extraordinaire vendredi après-midi. Frederic Helderweirt y a expliqué aux syndicats comment il comptait sauver l’entreprise. Mais il leur a également demandé de ne pas communiquer d’informations sur le plan de sauvetage : ni au monde extérieur, ni au personnel. Les syndicats respecteront cette demande, écrit De Tijd. « Je ne donnerai pas non plus d’explication au monde extérieur. C’est normal après un comité d’entreprise », a déclaré Frederic Helderweirt. Qui n’a pas non plus voulu exclure de pertes d’emploi.
Dans l’intervalle, on a appris que la société avait demandé une réorganisation avec transfert sous administration judiciaire. e5 Mode voudrait ainsi sauver au moins une partie de ses activités. Le tribunal d’entreprises de Termonde a quinze jours pour statuer sur la demande.
Redémarrage
e5 Mode était déjà en difficulté avant la crise sanitaire, ce qui a d’ailleurs conduit à son rachat par l’actuel PDG à la fin de l’année dernière. L’entrepreneur avait conclu un partenariat avec FNG pour procéder au rachat par le biais du groupe de mode aujourd’hui en faillite et vendu les douze magasins wallons déficitaires. Mais avec la pandémie et le premier confinement au printemps, la société a perdu un quart du chiffre d’affaires annuel prévu.
La réorganisation judiciaire accordée par le tribunal de Termonde a permis un rééchelonnement de la dette. e5 Mode a également obtenu un sursis de paiement, notamment pour les indemnités de licenciement des employés wallons et les bonus pour le reste du personnel. Une relance des activités sans fermeture de magasin supplémentaire est intervenue en juin.
Groupe cherche investisseur
Cependant, la plupart des 450 employés ont été à nouveau placés en chômage temporaire à la suite du second confinement. Selon De Standaard, seul le personnel responsable des activités en ligne travaillerait encore. « La deuxième vague est lourde de conséquences », confirme Bart Leybaert du syndicat BBTK.
De plus, Frederic Helderweirt cherche en vain un investisseur supplémentaire dans l’entreprise depuis cet été. La chaîne pourrait même être vendue, mais aucun candidat ne s’est encore fait connaître. Dès l’annonce du rachat d’e5 Mode par Frederic Helderweirt à la fin de l’année dernière, des rumeurs avaient fait état d’une arrivée de l’ancien directeur de FNG, Dieter Penninckx, mais l’homme d’affaires est à présent soupçonné de fraude. Les deux entrepreneurs ont encore été en contact récemment, ce qui pourrait d’ailleurs constituer une violation des termes de la libération conditionnelle de Penninckx.