Le coronavirus a frappé Hermès de plein fouet au deuxième trimestre. Entre avril et juin, la maison de luxe française a vu son chiffre d’affaires comparable chuter de 42 %, indiquant ainsi que la crise n’est pas encore terminée.
Comme les autres maisons de luxe
Malgré une reprise en Asie, la situation en Europe et aux États-Unis reste encore difficile pour Hermès, a déclaré son dirigeant, Axel Dumas, selon Zone Bourse. Le manque de touristes chinois, qui représentent – surtout en été – environ un tiers des ventes de sacs à main en Europe, se fera encore ressentir.
La baisse du chiffre d’affaires de 42 % à 982 millions d’euros s’est révélée plus importante que les prévisions émises par les prévisions les banques, qui ne tablaient que sur une baisse de 39 à 40 %. Il s’agit, en effet, d’un revers comparable à celui d’autres grandes maisons de luxe comme Kering (-43,7 %) et LVMH (-38 %). Lors du premier trimestre 2020, le chiffre d’affaires n’avait pourtant diminué que de 7,7 %.
Les ventes en ligne ont doublé en Chine
La crise du coronavirus a même affecté la marge d’exploitation d’Hermès, même si elle reste parmi les plus élevées du secteur : la marge bénéficiaire s’est établie à 21,5 % pour le premier semestre, contre 34,8 % un an plus tôt. Au cours des six premiers mois de l’année, le bénéfice net a chuté de 56 % à 335 millions d’euros.
Cependant, des points positifs sont tout de même constatés : le commerce électronique a augmenté de plus de 100 % en Chine, et cette tendance se poursuit même après la réouverture des magasins. De plus, le dirigeant est convaincu que le fabricant du Birkin Bag est capable de toucher de nouveaux clients grâce au commerce en ligne.