Le groupe de mode Kering, propriétaire de Gucci et concurrent de LVMH, a vu ses ventes chuter de 44 % au cours du dernier trimestre. Malgré les premiers signes de reprise, notamment en Chine, le second semestre reste incertain.
Reprise bien engagée ?
Au cours du deuxième trimestre, le chiffre d’affaires de la holding de luxe Kering a dégringolé de 43,7 %, portant son total à près de 2,2 milliards d’euros. Sur l’ensemble du premier semestre, l’entreprise a perdu près de 53 % de ses bénéfices qui n’atteignent plus aujourd’hui que 272,6 millions d’euros. Les marges opérationnelles du groupe sont tombées à 17,7 %, tout ceci en raison de la crise du coronavirus.
Néanmoins, le groupe chapeautant Gucci et Yves Saint Laurent a réalisé des performances légèrement meilleures que celles attendues par les analystes qui avaient prédit une baisse de 46 % du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente. Le directeur financier, Jean-Marc Duplaix, évoque également une amélioration : les chiffres sont encourageants en Asie et après la Chine, la reprise aurait maintenant aussi commencé aux États-Unis et en Europe.
Manque de touristes
Trop d’incertitudes planent encore pour émettre des prévisions concernant le second semestre. Selon le CFO, la diminution du tourisme et du nombre de voyageurs pèsera sur le secteur pendant un certain temps encore et les pertes essuyées lors du premier semestre ne pourront pas être compensées par le reste de l’année.
Le chiffre d’affaires de la marque principale du groupe, Gucci, a chuté de 45 % sur une base comparable entre avril et juin. Yves Saint Laurent a été frappé encore plus durement avec 48 % de chiffres d’affaires en moins. Le rival du groupe de mode, LVMH, a en revanche réussi à limiter sa propre baisse de chiffre d’affaires à 38 %.