Primark a vu son chiffre d’affaires et ses bénéfices dégringoler au cours du dernier exercice financier. La crise du coronavirus, et plus particulièrement le premier confinement au printemps, a lourdement handicapé les résultats du détaillant de mode qui n’a pas de boutique en ligne.
2 milliards de perte de chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires enregistré par Primark pour le dernier exercice financier (clôturé le 12 septembre) s’élève à 5,9 milliards de livres sterling (6,5 milliards d’euros), soit 24 % de moins que l’année précédente. La perte de chiffre d’affaires est presque entièrement due au confinement au printemps. Au cours des six premiers mois de l’exercice financier, les recettes de la chaine de mode irlandaise à bas prix avaient pourtant augmenté de 4 %.
Durant l’été, les ventes ont bien repris et Primark a pu limiter les dégâts. Cependant, tous les magasins ne sont pas égaux face aux difficultés : ce sont surtout les magasins installés dans les grandes villes, très dépendants des touristes et du passage, qui ont connu une nette diminution du nombre d’acheteurs. En revanche, les magasins installés dans les retail parks ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires.
Cependant, dans l’ensemble, les recettes sont toujours nettement inférieures à celles de l’année précédente depuis la réouverture des magasins. La baisse est de 12 % au Royaume-Uni, 17 % en Europe et 10 % aux États-Unis. Le bénéfice d’exploitation a atteint 362 millions de livres sterling (402 millions d’euros), contre 913 millions de livres (1,01 milliard d’euros) l’année dernière. L’entreprise de mode redoutait déjà cette forte diminution au début de l’été.
Dans plusieurs pays, un reconfinement est déjà en vigueur (comme en France, en Espagne, en Belgique…) ou annoncé (Royaume-Uni). Cela signifie que 57 % de son espace de vente est à nouveau temporairement fermé. Primark estime la perte de chiffre d’affaires à 375 millions de livres (416 millions d’euros). Le détaillant est l’un des rares acteurs à ne pas vendre en ligne : il ne peut donc pas compter sur le commerce électronique pour compenser la perte de chiffre d’affaires dans les magasins physiques.