Le fait que la crise du coronavirus se fasse particulièrement ressentir dans le secteur du luxe est particulièrement visible dans les chiffres semestriels de LVMH. Le chiffre d’affaires et les bénéfices du groupe français ont été durement touchés au cours des six derniers mois.
Chute sans précédent
Au cours du premier semestre, LVMH, société mère de Louis Vuitton, Dior et Bulgari, entre autres, a réalisé un chiffre d’affaires de 18,4 milliards d’euros, soit 6,7 milliards d’euros de moins que lors de la même période l’an passé. Tous les groupes d’activités de LVMH ont souffert lors des confinements décrétés dans de nombreux pays à la suite de la crise sanitaire, mais le plus touché est resté celui des « Montres & Joaillerie », dont le chiffre d’affaires a chuté de 38 %.
Les bénéfices de l’entreprise ont également fortement diminué au cours du premier semestre : le bénéfice d’exploitation est tombé à 1,67 milliard d’euros, soit une baisse de 68 %. Seuls les groupes d’activités « Vins & Spiritueux » et « Mode & Maroquinerie » ont achevé la période avec un résultat positif, tous les autres ont plongé dans le rouge. Le bénéfice net du groupe de luxe français a même été inférieur de près de 85 % à celui de l’année précédente.
Prudence
Le CEO Bernard Arnault reste prudent pour le reste de l’année, même si des signes clairs de reprise ont été observés en juin en Chine. « Tandis que des signes vigoureux de reprise de l’activité se font sentir depuis le mois de juin, nous restons très vigilants pour le reste de l’année », déclare-t-il dans une communication.
« Grâce à la puissance de ses marques et à la réactivité de son organisation, nous sommes convaincus que LVMH est en excellente position pour profiter de la reprise qui, nous l’espérons, se confirmera au second semestre, et pour renforcer en 2020 son avance sur le marché mondial du luxe », conclut M. Arnault.