Peta a pris une participation dans deux grands fabricants de vêtements : Boohoo et Levi’s. L’association de défense des animaux espère ainsi faire pression sur le management et mettre le bien-être animal à l’agenda.
Maltraitance animale
Peta a pris une participation dans Boohoo afin de convaincre le retailer de bannir la laine de ses produits ; une décision que la marque avait prise, pour aussitôt la retirer. Selon l’association de protection des animaux, la production de laine est nocive pour l’environnement et entraîne systématiquement la maltraitance des moutons, principalement lors de la tonte. Boohoo commercialise des vêtements sous son propre nom, mais est également propriétaire de PrettyLittleThing et Nasty Gal.
Peta est également entré au capital de Levi’s. L’association a profité de l’entrée en bourse du fabricant de jeans la semaine dernière afin d’acquérir suffisamment d’actions pour avoir une influence sur l’agenda des conseils d’entreprises du groupe. Les labels caractéristiques à l’arrière des jeans Levi’s étant fabriqués avec du cuir de vache, Peta demande à ce que ceux-ci soient remplacés par des alternatives respectueuses de l’animal. « Les vaches sont frappées, abattues et écorchées inutilement », souligne la présidente de Peta, Ingrid Newkirk.
Une tactique éprouvée
La tactique consistant à racheter des actions de l’entreprise visée n’est pas nouvelle pour le défenseur des droits des animaux. En 2015 Peta a adopté cette même stratégie pour forcer le label de luxe français Hermès à abandonner l’utilisation de peaux d’animaux exotiques, suite à un reportage sous couverture montrant des pratiques cruelles dans des élevages de crocodiles. En 2016 Peta a pris une participation dans Prada, pour dénoncer l’utilisation de cuir d’autruche. Et un an plus tard c’est Canada Goose qui s’est attiré les foudres de Peta pour l’utilisation de fourrure et de duvet.
Mais ces actions de Peta ont-elles un réel impact ? Les entreprises concernées n’ont en effet pas renoncé à l’utilisation de ces matières, bien qu’elles prétendent accorder plus d’attention au bien-être animal. Toujours est-il qu’en attirant l’attention médiatique, l’association parvient à sensibiliser le grand public et exerce donc indirectement une pression sur les entreprises textiles.