Une boutique de luxe en ligne pour vêtements et chaussures (à terme également pour des objets de décoration et des produits de beauté), destinée uniquement aux designers africains : cela résume en quelques mots le concept de ‘The Folklore’. Toutefois le webshop se veut plus qu’une vitrine pour la mode africaine.
Uniquement pour créateurs africains
Impressionnée par la diversité du design africain, Amira Rasool, journaliste freelance et styliste afro-américaine de 23 ans, a eu l’idée de créer le concept ‘The Folklore’ : « Je trouvais tous les vêtements que je voyais fantastiques », explique la fondatrice dans le journal De Tijd. « Le plus grand problème pour les designers et la difficulté d’accéder aux retailers, aux matériaux et aux moyens financiers pour se constituer leur propre équipe. »
Avec son concept store online la jeune entrepreneuse souhaite remédier à ce problème : « Les marques que je sélectionne, doivent correspondre à l’esthétique de The Folklore. Il doit s’agir de vêtements qui attirent et gardent votre attention. Ils ne doivent donc pas nécessairement être d’avant-garde ou criards. » Ainsi le fait de n’avoir pas retenu les imprimés très populaires de ‘Dutch Wax’ est un choix réfléchi : « Ils bénéficient déjà d’une notoriété suffisante. Je veux montrer une autre facette du design africain. »
« La valeur suprême c’est l’argent »
Rasool a lancé son webshop en septembre dernier, en combinaison avec une boutique éphémère à New York. La plupart des labels se situent dans le segment moyen à haut de gamme, avec des prix variant entre 200 à 400 euros. The Folklore s’adresse donc à un public branché, désireux de suivre les dernières tendances de la mode et prêt à y mettre le prix.
Le webshop a beau s’appeler ‘The Folklore’, l’approche de Rasools n’a rien de folklorique. Sa devise en affaires s’inspire du groupe hiphop Wu Tang Clan et leur chanson C.R.E.A.M., abréviation de ‘Cash Rules Everything Around Me’. « J’aime être créative et soutenir les gens, mais la valeur suprême c’est l’argent. Je veux que les designers fassent du gain en vendant leurs vêtements au niveau mondial via mon site web, et par la même occasion via d’autres canaux et retailers. Pour vraiment aider les gens, il faut de l’argent. »