Galeria Karstadt Kaufhof est au bord de l’effondrement et demande aux autorités allemandes de l’aider grâce aux prêts d’urgence accordés aux entreprises touchées par la crise du coronavirus. Pourtant, la société mère de l’Inno se heurte jusqu’à présent à un refus.
80 millions d’euros par semaine
Depuis mercredi dernier, Galeria Karstadt Kaufhof entretient des négociations avec la banque publique allemande concernant un plan d’assistance : le comité d’entreprise du groupe de grands magasins nécessite urgemment une aide gouvernementale, car il perdrait, en effet, plus de 80 millions d’euros de chiffre d’affaires par semaine, alors que les coûts ne cessent d’augmenter. C’est que communique TextilWirtschaft en se basant sur un document interne du groupe.
Toutefois, cette demande d’aide ne se passe pas sans problème. En effet, les nombreux programmes d’aide du gouvernement ne sont destinés qu’aux entreprises qui étaient en bonne santé avant la crise du coronavirus et qui ne nécessitent une aide que depuis lors. De plus, 10 à 20 % du montant versé devraient provenir des banques commerciales, et la plupart de celles-ci ne semblent pas disposées à le faire. Jusqu’à présent, TUI et la société mère de MediaMarkt Ceconomy ont déjà pu bénéficier d’un financement d’urgence de plusieurs milliards.
Plan de sauvetage alternatif
Galeria Karstadt Kaufhof étudie actuellement d’autres options et a fait appel à des experts externes qui, selon TextilWirtschaft, sont familiers des opérations de sauvetage particulièrement difficiles. Son propriétaire Signa se dit aussi lui-même prêt à fournir « un soutien financier substantiel », afin que le gouvernement fédéral accorde plus facilement une aide à l’entreprise.
Les 28 000 employés du groupe de grands magasins s’inquiètent déjà de l’avenir de la chaîne, mais aussi de celui de nombreux autres détaillants. Ils exigent des mesures très rapides de la part de la Chancelière Angela Merkel, non seulement pour eux, mais aussi pour les dizaines de milliers d’emplois menacés par le coronavirus chez les fournisseurs et dans les centres-villes d’Allemagne. Une réduction du temps de travail a déjà été demandée pour une grande partie des employés et des économies importantes ont été réalisées au niveau des coûts matériels et de personnel.