Les soldes d’été 2020 ne commenceront pas en juillet, mais bien le 1er août. Le mois de juillet constituera la période d’attente, déclare la ministre de l’Économie, Nathalie Muylle. Le report survient « à la demande du secteur », mais doit encore être approuvé par le Conseil des ministres.
« Une forte demande »
Il y a eu une « forte demande » de la part du secteur, déclare la ministre Muylle, en se référant, entre autres, à la lettre ouverte des 78 acteurs de renom du monde de la mode belge publiée la semaine dernière. L’argument de ces détaillants est qu’un report de cette période « éviterait des centaines de faillites et des milliers de licenciements », car les entreprises sont déjà gravement touchées par la crise du coronavirus et les contraindre à vendre leurs produits avec d’importantes réductions juste après le confinement serait fatal à beaucoup d’entre elles.
Les organisations sectorielles, dont Creamode et Unizo, avaient déjà demandé fin mars de retarder la période des soldes, et de lancer une période d’attente à partir de la fin du confinement jusqu’au 1er août. Cela devrait aider les travailleurs indépendants, qui ont besoin d’une période de vente à plein prix pour renflouer quelque peu les caisses. Selon une interview réalisée lors de la matinale radio « De ochtend » de la VRT, la ministre de l’Économie et le ministre des Indépendants, Denis Ducarme, ont accepté les arguments des détaillants.
Opinions divergentes
Cette décision ne fait pourtant pas l’unanimité, une partie du secteur (notamment de grandes chaînes comme Zeb et Torfs, tout comme la fédération du commerce, Comeos) voulait en effet que la période des soldes soit maintenue en juillet. Ils disent devoir faire face à des « surplus de stock gigantesques » qui auront perdu toute leur valeur en été et craignent qu’un tel report ne constitue « un énorme cadeau pour Amazon. »
Pour les partisans du report, celui-ci doit bien sûr être réellement juridiquement contraignant et l’interdiction de faire des réductions doit aussi s’appliquer aux boutiques en ligne étrangères. Actuellement, personne ne sait si ce sera effectivement le cas.