Le marché de la mode en ligne en Europe progressera encore de 50 % d’ici 2025. Il s’agit déjà du plus grand secteur en ligne, mais il continuerait à croître pour atteindre 175 milliards d’euros. Notamment les marchés de seconde main comme Vinted continuent à se développer.
Croissance explosive pour la seconde main
Dans les cinq prochaines années, il est inévitable que le marché de la mode en ligne continue de croître. C’est ce que conclut Cross-Border Commerce Europe dans sa première étude sur le secteur européen de la mode en ligne, actuellement le plus grand secteur retail sur Internet. En 2021, les ventes de mode en ligne dans l’UE représentaient 119 milliards d’euros, mais d’ici 2025, ce chiffre devrait atteindre 175 milliards d’euros (+50 %).
La croissance est soutenue par les places de marché où les particuliers proposent des articles de mode d’occasion, estime l’association professionnelle. En effet, de jeunes acteurs tels que Vinted et Depop connaissent une croissance explosive : Vinted détient aujourd’hui une part de marché de 2,7 % dans la mode en ligne, mais vise à contrôler un quart du marché de l’occasion d’ici 2025. L’année dernière, eBay Europe a également réalisé un quart de ses ventes brutes dans le secteur de la mode.
Encore plus de retours
Les plus grands acteurs du secteur restent néanmoins Zalando, Amazon, Shein, Inditex (Zara) et H&M. Zalando détient une part de marché en ligne de 11,7 % et vise à doubler ce chiffre d’ici 2025. Si elle réussit, la plateforme occupera bientôt 5 % de l’ensemble du marché de la mode – hors ligne compris -, ce qui placera les Allemands au niveau d’Inditex (5,6 % de parts de marché) et de H&M (4 %). Parmi les « digital native brands », les marques nées sur le web, Allbirds, Gymshark, Na-KD, Qwertee et Stitch Fix sont les plus importantes de l’Union européenne.
Aujourd’hui déjà, un quart des vêtements sont achetés en ligne, une part qui atteindra 33 % d’ici 2025, selon les estimations de Cross-Border Commerce Europe. La mode représente également 18 % du marché total du commerce électronique. Toutefois, l’organisation note que la dégradation de la situation macroéconomique a un impact grandissant sur le comportement d’achat des consommateurs. Par exemple, le nombre de retours augmente considérablement : après un achat, les consommateurs changent plus souvent d’avis et découvrent qu’ils n’ont pas autant d’argent que supposé sur leur compte bancaire.