Depuis vendredi, des employés de Les Petits Riens (Spullenhulp) protestent contre les plans de restructuration de la direction. Une dizaine de collaborateurs des magasins participent également à la grève.
Deuxième jour de grève
Tôt vendredi, une cinquantaine d’employés des Petits Riens (ou Spullenhulp en néerlandais) ont lancé un piquet de grève au centre de tri d’Anderlecht. Ils protestent contre le plan de restructuration de la direction, qui prévoit le licenciement d’une vingtaine de personnes. Il s’agit principalement de travailleurs du centre de tri en question.
Les syndicats qualifient la décision de la direction de brutale et dénoncent le fait qu’elle n’a été précédée d’aucun dialogue social. Pour le deuxième jour de grève aujourd’hui, après le week-end prolongé, une cinquantaine de travailleurs se sont à nouveau présentés au piquet de grève. Parmi eux, on compte désormais une dizaine de travailleurs des magasins et des employés des centres d’hébergement.
« Vidé de sa raison d’être »
La nouvelle direction, en place depuis fin 2023, est particulièrement critiquée. Beaucoup de nouveaux employés viennent de Decathlon, où les tensions avec les syndicats étaient auparavant vives, comme le souligne finement le syndicat CNE. « Il n’est pas question que des employeurs du secteur marchand se croient permis d’appliquer leur vision néo-libérale dans le non-marchand et nous ne lâcherons rien », lance le syndicat dans un langage musclé.
« Sous prétexte de s’adapter aux fluctuations du marché de la seconde main, le comité exécutif ne fait qu’une chose : vider cet acteur historique de l’économie sociale de sa raison d’être, à savoir la lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté », concluent les syndicats.