Seule une faillite peut débarrasser Hudson’s Bay de ses contrats de bail longs et onéreux aux Pays-Bas. Mais quoi qu’il en soit les chances de survie de la chaîne de grands magasins semblent minimes.
Les Pays-Bas peu attachés à Hudson’s Bay
A l’heure où Hudson’s Bay cède ses activités européennes (hormis les activités néerlandaises), l’avenir de la chaîne de grands magasins aux Pays-Bas suscite encore davantage de questions. Les magasins sont déficitaires et les experts en retail craignent qu’une faillite ne soit la seule échappatoire possible, lit-on dans le journal Financieele Dagblad.
Selon une enquête de Q&A, les Hollandais ne regretteraient même pas la chaîne, si elle venait à disparaître. Frank Quix, CEO de Q&A, estime qu’il sera « très difficile de survivre » pour l’enseigne. Le positionnement initial dans le segment du luxe aurait causé sa perte. Aujourd’hui la chaîne compte quinze magasins aux Pays-Bas, malgré le plan initial d’en ouvrir soixante. En outre, l’objectif de réaliser un milliard de chiffre d’affaires serait loin d’être atteint.
Contrats de bail fixes de longue durée
Toutefois la chaîne est coincée, indique le journal : Hudson’s Bay aurait convenu avec les propriétaires des immeubles que ceux-ci prendraient les coûts de transformation à leur charge, en échange de contrats de bail de longue durée. Seule une faillite permettrait d’échapper à ces contrats, estime l’expert en retail Paul Moers.
Si Hudson’s Bay devait faire naufrage, les immeubles seront probablement affectés à d’autres destinations. Vu les grandes surfaces, les propriétaires opteront sans doute pour une destination combinée, avec des magasins, des bureaux, des logements et des établissements horeca, suppose JLL.