Le groupe de luxe Kering, propriétaire de marques telles que Gucci et Bottega Veneta, a jeté son dévolu sur l’entreprise italienne de mode et de lifestyle Moncler, connue surtout pour ses doudounes hors prix.
Discussions exploratoires
Selon l’agence de presse américaine Bloomberg, des discussions exploratoires auraient déjà eu lieu entre les deux groupes, mais rien ne garantit que cela aboutira à un deal. Les rumeurs ont néanmoins fait grimper de 9% le cours de l’action de Moncler. L’entreprise est valorisée à environ 11 milliards d’euros.
L’acquisition de Moncler permettrait à Kering de suivre le rythme son grand rival LVMH, qui récemment a racheté le bijoutier Tiffany & Co pour un montant record de 16,2 milliards de dollars (14,7 milliards d’euros). La rivalité entre les deux milliardaires français, Bernard Arnault (LVMH) et Francois Pinault (Kering), qui tous deux se sont constitués d’énormes portefeuilles, a fortement stimulé la transformation de l’industrie durant ces dernières décennies.
Transformation
Le groupe Kering comprend notamment les marques Ulysse Nardin (montres) et Boucheron (bijoux), ainsi que des labels de mode comme Alexander McQueen et Yves Saint-Laurent. Toutefois l’entreprise est devenue de plus en plus dépendante de Gucci, qui au premier semestre a généré plus de trois quarts du résultat opérationnel du groupe. Pour se protéger du risque d’une éventuelle baisse des ventes de la marque italienne, le groupe doit donc se diversifier.
Un éventuel deal avec Moncler fournirait à Kering un label qui durant ces dix dernières années a connu une croissance spectaculaire. Le CEO Remo Ruffini est la force motrice derrière ce succès : il a transformé la marque outdoor discrète en une marque de luxe parmi les plus populaires au monde. Ruffini est également le principal actionnaire de Moncler, avec 22,5% des actions.