Le groupe de luxe français Kering renonce à ses procédures en justice contre le Chinois Alibaba qu’il accusait d’offrir une vitrine à des produits contrefaits. Désormais, les deux parties vont unir leurs forces dans la lutte contre la contrefaçon.
Une task-force commune
En 2015, Kering avait engagé des poursuites devant un tribunal américain à l’encontre d’Alibaba estimant que l’on trouvait trop de produits de contrefaçon de marques comme Saint Laurent ou Gucci sur sa plate-forme et que le géant chinois de l’e-commerce n’entreprenait rien pour l’empêcher.
Pourtant, ces dernières années, Alibaba avait pris des mesures dans la lutte contre la contrefaçon et, aujourd’hui, il a donc réussi à convaincre Kering de sa bonne foi. En conséquence, les poursuites ont été abandonnées et les deux parties ont créé une ‘task-force’ contre la contrefaçon.
Kering n’était pas seul à se plaindre des agissements d’Alibaba. Plusieurs leaders de l’American Apparel & Footwear Association avaient manifesté leur mécontentement à l’égard de l’entreprise chinoise, la plaçant même momentanément sur une liste noire.
Alibaba a décidé d’agir contre la contrefaçon dès lors que le problème a commencé à prendre de l’ampleur hors de Chine. Le pays a en effet mauvaise réputation en la matière et si ces pratiques sont plus ou moins tolérées en Chine même, c’est nettement moins le cas aux États-Unis et en Europe. Jack Ma, le fondateur d’Alibaba, a demandé au gouvernement chinois de prendre des mesures plus strictes à l’encontre des contrefacteurs. Alibaba a déjà signé des accords de collaboration avec des marques comme Adidas, Nike et le groupe de luxe LVMH.