Depuis le confinement, le shopping sur les réseaux sociaux fait fureur. Et on connait depuis longtemps l’engouement des jeunes consommateurs pour les produits d’occasion. Il n’est donc pas surprenant que de plus en plus d’entrepreneurs « gris » combinent les deux.
Économie parallèle « preloved »
Les jeunes entrepreneurs se lancent de plus en plus souvent sur les plateformes commerciales des réseaux sociaux, selon un rapport de HLN sur les vendeurs flamands d’articles d’occasion sur Instagram. Le prêt-à-porter d’occasion, ou « preloved », est devenue une véritable tendance, comme le constatent aujourd’hui de nombreux grands détaillants. L’association des détaillants européens CBCommerce prévoit que, d’ici à 2025, le seconde main sera 1,5 fois plus important que la mode rapide et représentera 13 % de la garde-robe moyenne.
Sachant que les 18 à 37 ans semblent acheter 2,5 fois plus de vêtements d’occasion que les autres groupes d’âge, il n’est pas surprenant que les entrepreneurs de ce marché de consommateur à consommateur se tournent en priorité vers Instagram. Non seulement le système est accessible, voire gratuit, mais il ne nécessite également ni prix fixe ni services de paiement ou de logistique. Les clients peuvent simplement aller récupérer leurs achats à la porte, expliquent les fondateurs de Bekanst Verniet à HLN.
Dès lors, on peut se demander où se situent les frontières du commerce de consommateur à consommateur et où commence le commerce de détail professionnel. Et dans quelle mesure les règlements s’appliquent ou manquent. « Chaque semaine, de nouvelles pages similaires apparaissent », indique 17. Vintage, même si beaucoup de comptes sont fermés après quelques semaines. Ceux qui veulent réellement se professionnaliser passent souvent à une boutique en ligne. Une nouvelle génération de détaillants est-elle en train d’émerger ou s’agit-il toujours d’une économie grise et parallèle ?