Inditex, la société mère de Zara, Bershka et d’autres, utilisera uniquement des textiles durables pour ses vêtements d’ici 2025. Cette démarche s’inscrit dans une nouvelle stratégie, dont les deux piliers clés sont la transformation durable et numérique.
« La durabilité est une tâche sans fin »
Lors de l’assemblée générale annuelle d’Inditex, l’entreprise de mode a mis l’accent sur deux éléments stratégiques fondamentaux : la transformation numérique et la transformation vers la durabilité. C’est notamment dans ce deuxième domaine que le groupe derrière Zara, Massimo Dutti et Oysho se fixe de nouveaux objectifs concrets.
Par exemple, tout le coton, le lin et le polyester utilisés par le groupe – qui représentent 90 % des matières premières utilisées par le producteur de mode – seront d’origine biologiques, durables ou recyclés d’ici 2025. La viscose devrait atteindre cet objectif d’ici 2023. « Le développement durable est une tâche sans fin dans laquelle tout le monde est impliqué chez Inditex et dans laquelle nous impliquons tous nos fournisseurs, avec succès » , déclare le PDG Pabo Isla.
Afin d’indiquer la durabilité des vêtements des huit marques d’Inditex, le groupe a lui-même créé le label Join Life. D’ici 2019, plus de deux fois plus de vêtements auront obtenu le label de durabilité, et d’ici 2020, ils devraient représenter plus de 25 % de tous les vêtements. L’an dernier, le label comprenait 136 millions de vêtements.
Tous les magasins éco-efficaces
Par ailleurs, 80 % de l’énergie utilisée dans les activités de l’entreprise (magasins, centres logistiques et bureaux) devrait être renouvelable d’ici 2022. Dès 2019, toutes les plates-formes et sièges sociaux du groupe seront conformes aux certificats de construction écologique les plus élevés et tous les magasins Zara devront être éco-efficaces.
D’ici 2020, Inditex s’engage également à éliminer complètement les sacs plastiques, une étape déjà franchie chez Zara, Zara Home, Massimo Dutti et Uterqüe. En 2023, le détaillant de vêtements interdira tout le plastique à usage unique.
En termes de recyclage, d’ici l’an prochain, le géant de la mode ‘fast-fashion’ disposera de conteneurs dans tous ses magasins pour collecter les vêtements usagés. Il existe même un service de collecte à domicile, qui fonctionne actuellement dans plusieurs villes d’Espagne et de Chine, mais qui sera étendu à Paris, Londres et New York en septembre.
Des millions pour une coopération avec MIT
Durabilité et technologie vont de pair pour Pabo Isla : Inditex, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 26,15 milliards d’euros en 2018, s’engage également dans la recherche de nouvelles technologies pour améliorer les procédés de recyclage. Par exemple, le groupe a conclu une entente de partenariat avec l’université américaine MIT afin de trouver de meilleures façons de recycler les vêtements et de récupérer les fibres grâce à des technologies propres. Le groupe investit 4 millions de dollars à cette fin.
« Notre transformation numérique et durable n’est possible que grâce à la performance solide de notre modèle d’affaires, qui génère les ressources nécessaires pour réinvestir dans l’avenir de l’entreprise », a déclaré Isla aux actionnaires. Il a rappelé que la société a investi plus de 9 milliards d’euros au cours des six dernières années, dont plus de 2 milliards d’euros en technologie pour améliorer l’expérience client. D’ici 2020, par exemple, les huit enseignes du groupe devraient être disponibles en ligne partout dans le monde.