Inditex, le groupe de mode derrière Zara et Bershka, fait déjà des réserves pour passer ce qui pourrait être un hiver difficile. Le géant de la mode augmente sa production et stocke des marchandises supplémentaires après un printemps vigoureux.
40 % de stocks en plus
Inditex est inquiet pour l’hiver prochain : le groupe de mode espagnol craint des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, des coûts de matières premières et de production encore plus élevés et un consommateur critique en matière de prix. Par conséquent, le géant de la fast-fashion accélère sa production afin de constituer des stocks de manière proactive. Le propriétaire de Zara évalue déjà ses fonds à 3,67 milliards d’euros, soit 43 % de plus que l’année dernière.
Néanmoins, le premier semestre de cette année s’est bien déroulé : au cours des six mois précédant la fin juillet, les ventes ont augmenté de 24,5 % pour atteindre 14,8 milliards d’euros. Le bénéfice net a même enregistré une hausse de 41 %, à 1,8 milliard d’euros. Pour le second semestre, le groupe table toutefois sur un certain ralentissement : entre le 1er août et le 11 septembre, la croissance des ventes a ralenti à 11 % en monnaie constante, même si les ventes sont reparties à la hausse ces dernières semaines.
Augmentation stratégique des prix
Inditex a augmenté les prix au début de l’année pour faire face à l’inflation, mais en a profité : à l’époque, les gens à travers le monde achetaient davantage de vêtements pour les vacances, les événements et le retour au bureau après les restrictions sanitaires. La marge brute était de 57,9 % au premier semestre.
Amancio Ortega, le fondateur retraité d’Inditex, répond déjà à la crise à sa manière : le milliardaire rachète des entrepôts aux États-Unis. Des pourparlers sont actuellement en cours pour l’acquisition de biens immobiliers logistiques d’une valeur de 905 millions de dollars, avec des locataires tels qu’Amazon et FedEx.