Hunkemöller réduit son nombre de points de vente en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Avec la crise du coronavirus, la chaîne de lingerie se voit contrainte de revoir ses plans d’expansion, mais également de modifier son réseau existant de boutiques : sur les marchés matures, l’entreprise devra se contenter de moins de magasins.
Abandon des plans d’expansion
L’année dernière, Hunkemöller prévoyait encore de se développer au niveau mondial et d’atteindre le seuil des 1400 magasins. Aujourd’hui, la situation a bien changé : la chaîne de lingerie s’en tiendra « probablement » à son nombre actuel de 950 boutiques, c’est ce qu’a déclaré le PDG Philip Mountford lors d’un événement organisé par RetailTrends.
Cela ne signifie pas pour autant que le vendeur de sous-vêtements ne souhaite pas ouvrir de nouveaux magasins. Au contraire, la chaîne a déjà en vue quelques marchés en croissance bien concrets, dont la Russie. Autrement dit, c’est au niveau des marchés les plus saturés, en particulier aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, que des magasins devront fermer. Le nombre exact de fermetures envisagées par Hunkemöller n’a pas été révélé par Mountford. Il a cependant annoncé que la chaîne se concentrerait principalement sur ses boutiques les plus rentables, qui semblent être situées davantage dans de plus petites villes et locaux.
Jusqu’à 250 millions en ligne
En outre, la chaîne souhaite accélérer sa stratégie de commerce électronique et d’omnicanal : les ventes en ligne s’élèvent, en effet, à 180 millions d’euros depuis le début de la pandémie. Au cours des trois prochaines années, ce montant devrait approcher les 250 millions d’euros, et ce, grâce à une attention accrue accordée aux réseaux mobiles et sociaux en tant que canaux de vente.
La crise du coronavirus a fortement ébranlé Hunkemöller sur le plan financier. Dans une analyse récente, Deloitte a même mis en doute la survie de la chaîne compte tenu de la situation financière actuelle, et a ajouté une mise en garde pour la continué de ses activités. Le groupe de lingerie a ensuite annoncé mener des discussions « positives » avec les banques au sujet de meilleures conditions de financement.