L’année dernière a été morose pour Hunkemöller : les ventes ont chuté et les pertes nettes ont doublé. Cette année encore, la chaîne de lingerie fermera quelque 45 magasins déficitaires.
Double pression
Le dernier exercice, jusqu’à fin janvier 2024, a été aux chiffres rouges pour Hunkemöller : le chiffre d’affaires a chuté de près de 8 %, à 542,3 millions d’euros. Le résultat brut d’exploitation (ebitda) est tombé à 42,8 millions d’euros, contre 68 millions d’euros un an plus tôt. En dessous de la ligne, la perte a même plus que doublé : une dépréciation de 109 millions d’euros du goodwill des nouveaux actionnaires a fait passer la perte nette de 61,6 millions d’euros à 141,8 millions d’euros.
Comme d’autres détaillants, Hunkemöller a déclaré qu’il luttait contre « la double pression de l’inflation et de la baisse du revenu disponible des consommateurs ». Quelque 45 magasins déficitaires ont fermé leurs portes l’année dernière, mais la chaîne a également ouvert 11 nouveaux magasins. Le commerce électronique, tant dans sa propre boutique en ligne que par l’intermédiaire de plateformes, ne représente qu’un quart du chiffre d’affaires.
Selon la marque de sous-vêtements, les conditions restent difficiles. Un nombre supplémentaire de magasins fermeront cette année et l’entreprise a procédé ce mois-ci à une réduction de 50 millions d’euros de ses effectifs. Le nouveau PDG, Brian Grevy, en poste depuis le 1er février, a une tâche difficile à accomplir : Hunkemöller a une montagne de dettes représentant huit fois son EBITA, mais souhaite néanmoins réorganiser ses magasins et son offre. Bientôt, un centre de distribution automatisé ouvrira également ses portes.