L’enseigne canadienne de grands magasins Hudson’s Bay se retire de la bourse : un groupe d’actionnaires est prêt à payer 7 euros par action afin de privatiser le groupe. Cette opération devrait rapporter 1,3 milliard d’euros au total.
Un comité spécial parvient à un accord
Privatiser Hudson’s Bay est la meilleure solution pour l’enseigne de grands magasins : c’est ce qu’a conclu à l’unanimité un comité spécial désigné par le conseil d’administration. « Nous sommes convaincus que cette transaction est la meilleure voie à suivre pour HBC et ses actionnaires », déclare le président du comité David Leith.
Après quatre mois de concertations, également avec les actionnaires minoritaires de l’entreprise cotée en bourse, un accord a été conclu concernant le retrait de Hudson’s Bay de la bourse et le montant de la reprise. Une partie des actionnaires actuels, dont plusieurs membres du conseil d’administration et le président Richard Baker, est disposée à payer 10,3 dollars canadiens par action, soit 62% de plus que le cours récent de l’action. La valorisation du groupe atteint donc 1,9 milliard de dollars canadiens (1,3 milliard d’euros).
Sombres perspectives
Selon le comité spécial, il s’agit de la meilleure option, étant donné que l’entreprise a un besoin urgent de cash, notamment suite à la fermeture de tous les magasins aux Pays-Bas. En outre le comité souligne que, vu « la détérioration du climat dans le secteur retail », la valeur de l’immobilier de Hudson’s Bay va probablement diminuer et le cours de l’action va continuer à chuter. En appelant les actionnaires à mettre de l’eau dans leur vin et à quitter le navire au plus vite vu le sombres perspectives, Leith se montre donc peu optimiste.
Afin de formaliser l’accord, une assemblée extraordinaire des actionnaires est prévue d’ici peu, au cours de laquelle les actionnaires minoritaires pourront émettre leur vote.