H&M se lance dans la vente de vêtements de seconde main. Le groupe de mode débute la commercialisation de vêtements d’occasion et vintage sur le site suédois de la filiale & Other Stories. D’autres marques et d’autres pays suivront plus tard.
Réduire drastiquement l’impact environnemental
Le marché de l’occasion est en plein essor, également dans le secteur de la mode. Ces cinq prochaines années, le chiffre d’affaires devrait doubler pour atteindre 51 milliards de dollars, rapporte Reuters. Cette croissance est liée à une demande accrue de durabilité, notamment en raison de la préoccupation croissante quant à la légitimité du fast-fashion.
C’est précisément la raison pour laquelle H&M, le géant du fast-fashion, souhaite investir dans ce secteur. C’est ce qu’Anna Gedda, directrice du développement durable, a annoncé lors d’un événement qui avait lieu à Berlin et dont le thème était l’avenir de la mode. Sur le marché domestique suédois, H&M lance un projet pilote de vente en ligne de vêtements d’occasion sur le site internet de la marque & Other Stories. L’objectif est d’étendre cette initiative à d’autres marchés et marques ces prochaines années.
« Nous estimons qu’il s’agit d’une section en plein essor, avec de grandes opportunités pour les consommateurs et pour l’impact environnemental que nous souhaitons réduire considérablement en prolongeant la durée de vie des produits », précise Gedda. L’initiative s’inscrit également dans la « vision circulaire » du groupe H&M, une vision selon laquelle le producteur de mode souhaite évoluer vers une chaîne de valeur circulaire sans déchets ni gaspillage.
Un alunissage en vue
H&M réalise le test en collaboration avec la plateforme suédoise d’occasion Sellpy, une start-up dans laquelle l’entreprise a investi. De son côté, Sellpy crée une rubrique de vêtements d’occasion de la marque & Other Stories sur son propre site internet. Le groupe de mode suédois avait déjà tenté de vendre des articles d’occasion, mais cette initiative n’avait pas été fructueuse. Mais aujourd’hui, l’entreprise est prête grâce à la prise de conscience actuelle autour du développement durable, estime Gedda.
Le groupe est également en proie à un véritable « alunissage », explique Gedda. H&M s’apprête à lancer un système qui permet aux acheteurs de vérifier dans quelle usine chaque vêtement est produit et d’obtenir de plus amples informations sur le tissu – un exploit qui, pour une si grande entreprise, peut être comparé à un alunissage sur le plan informatique, selon la directrice du développement durable. H&M a également annoncé récemment qu’elle souhaite n’utiliser que des matériaux durables d’ici 2030.