Hermès échappe au pessimisme du secteur du luxe : la marque de maroquinerie a vu son chiffre d’affaires augmenter de 11 %, ce qui contraste fortement avec les baisses enregistrées par les leaders du marché, Kering et LVMH.
Légère croissance en Chine
Le PDG Alexandre Dumas peut se féliciter après le troisième trimestre : Hermès est la quasi-seule maison de luxe à croître en période difficile. Chez Gucci, les ventes ont chuté de 26 %, tandis que la société mère Kering craint de voir ses bénéfices diminuer de moitié. Le chiffre d’affaires de LVMH a également chuté au cours du dernier trimestre.
En revanche, chez Hermès, le chiffre d’affaires a augmenté de 11 % pour atteindre 3,7 milliards d’euros. Le fabricant du sac Birkin n’a pas été épargné par le ralentissement du marché chinois, mais ses ventes ont tout de même augmenté de 1 %. La maison de couture ne parle pas de ses bénéfices dans sa mise à jour trimestrielle.
Pas de frein à l’exclusivité
Hermès prouve qu’il n’y a pas de crise pour ceux qui peuvent s’offrir un sac Kelly de plus de 10 000 euros. Surtout pas lorsqu’elles sont parfois sur la liste d’attente depuis des années pour obtenir ce bien tant convoité. En revanche, c’est sur le marché du luxe « aspirationnel » que les coups sont portés : ce sont les consommateurs qui peuvent occasionnellement s’offrir une pièce plus chère qui économisent aujourd’hui.
Le groupe de luxe français part donc à la conquête : Hermès devrait bientôt acquérir la division horlogère de la Sandoz Family Foundation, connue pour ses marques Patek Philippe, Audemars Piguet et Tag Heuer.