Les bureaux de Gucci à Milan et Florence ont été perquisitionnés par le fisc italien qui soupçonne le groupe de luxe d’évasion fiscale. Gucci confirme qu’une enquête est en cours et dit accorder sa pleine coopération aux autorités compétentes.
Revenus déclarés en Suisse
« Suite à un article paru dans un journal italien concernant un contrôle mené par la police fiscale dans les bureaux de Gucci à Milan et Florence, Gucci confirme son entière coopération avec les autorités compétentes et est confiant dans l’exactitude et la transparence de ses opérations », affirme le groupe de luxe.
Le fisc soupçonne Gucci d’avoir déclaré des activités italiennes en Suisse durant plusieurs années, faisant échapper ainsi jusqu’à 1,3 milliard d’euros d’impôts au fisc italien. Un ancien collaborateur de Gucci aurait dénoncé ces pratiques d’évasion fiscale à la justice.
Si Gucci est jugé coupable, cela représentera un coup dur pour la marque de luxe, qui au troisième trimestre a enregistré un chiffre d’affaires de 1,5milliard d’euros, soit une croissance organique de près de 50%.
Prada aussi
Gucci n’est pas la seule marque de luxe italienne à avoir été visée par le fisc italien. En 2013 Prada s’est vu infliger une amende de 470 millions d’euros en raison d’évasion fiscale.
Le fisc italien a également ouvert des enquêtes à l’encontre d’Apple, Google, Amazon et Facebook pour des pratiques similaires. Les deux premiers ont déjà écopé d’une amende de plus de 300 millions d’euros, alors que pour les deux autres les enquêtes sont toujours en cours.