Le plan d’insolvabilité de la chaîne de grands magasins Galeria est menaçant : soit les créanciers acceptent une somme dérisoire, soit la faillite est imminente. Inno sert déjà de garantie.
Le couteau sous la gorge
Le 27 mars, Galeria s’assiéra autour de la table avec ses créanciers : sous la protection du tribunal d’Essen, la chaîne de grands magasins élabore un plan de restructuration, mais les créanciers devront accepter un rééchelonnement important de la dette. Il est d’ores et déjà clair que les banques, les investisseurs et même le gouvernement allemand perdront leur argent.
Les créanciers peuvent s’attendre à un taux d’insolvabilité de 2,0 à 3,5 % seulement, selon le plan d’insolvabilité que Lebensmittelzeitung a pu consulter. Galeria avait déjà demandé une protection de la dette en 2020, mais les créanciers avaient alors obtenu 4,55 %.
Inno vers le gouvernement allemand ?
Si les créanciers rejettent la proposition, Galeria devra cesser ses activités, prévient le document, et ils perdront alors tout : en cas de faillite, il est garanti que les dettes dépassent la valeur du contenu de l’entreprise. Les créanciers peuvent donc oublier de récupérer quoi que ce soit avec la vente des actifs.
De toute façon, les créanciers perdent donc des milliards d’euros. Galeria compte sur au moins 3,3 milliards d’euros de dettes, et au moins 1,4 milliard d’euros seront négociés ultérieurement. La chaîne de grands magasins doit par ailleurs encore 680 millions d’euros au gouvernement allemand. Cependant, le fonds souverain a exigé des garanties particulières : la chaîne belge Inno, qui se porte bien, et les droits sur les marques de distributeur de la chaîne. En cas de faillite de Galeria, Inno pourrait donc se retrouver dans les mains du gouvernement allemand.