La chaîne allemande de grands magasins Galeria ferme 52 magasins, soit près de la moitié de ses 129 points de vente. Les magasins belges d’Inno restent préservés.
Plus de 3 000 licenciements
Galeria, en fait Galeria Karstadt Kaufhof, n’y va pas par quatre chemins : lors d’un comité central d’entreprise, les employés ont été informés aujourd’hui que 52 des 129 magasins actuels allaient fermer leurs portes. Le centre de services et la gestion des installations seront également réduits. C’est ce que rapporte Lebensmittel Zeitung.
Pas moins de 2 800 employés à temps plein perdront leur emploi en raison des fermetures de magasins. Dans le centre de services d’Essen, 163 licenciements sont prévus, ainsi que 30 autres dans les centres de services informatiques régionaux. À un moment donné, il a semblé que le département de gestion des installations allait être fermé ou vendu, mais cela a été évité. Il y aura cependant 132 licenciements obligatoires.
Les magasins qui subsistent ne seront pas non plus épargnés. À la fin de la semaine dernière, le plan d’insolvabilité du groupe allemand de grands magasins a été rendu public, montrant que les grands magasins restants devront réduire leur taille. La direction souhaite également réduire les coûts de main-d’œuvre en recourant à du personnel plus flexible et saisonnier. Le nombre de marques et de produits devrait même diminuer de 30 %.
A la recherche de 100 millions d’euros
En contrepartie, le propriétaire de Galeria Signa promet d’injecter 200 millions d’euros supplémentaires dans l’entreprise en difficulté. Il est prévu de moderniser les magasins restants au cours des trois prochaines années, une opération qui coûterait bien 300 millions d’euros. Les 100 millions d’euros manquants, Galeria doit les économiser elle-même.
Fin mars, Galeria rencontrera également ses créanciers, qui devront faire d’importantes concessions. La direction leur demande de renoncer à la quasi-totalité des créances en souffrance, faute de quoi la chaîne menace de faire faillite. Fait remarquable : Inno, qui n’est pas concerné par la réorganisation, pourrait alors tomber dans les mains du gouvernement allemand.