Hermès a apporté une éclaircie dans un secteur du luxe en pleine tempête à la suite de l’épidémie de coronavirus : la maison français a publié d’excellents résultats l’an dernier et elle affirme également que la situation est déjà en train de se normaliser en Chine.
Conforme aux attentes
2019 a été un excellent millésime pour Hermès, a communiqué la maison de luxe à son conseil d’administration. Grâce à une croissance dans toutes les régions, le chiffre d’affaires a progressé de 15% pour atteindre 6,88 milliards d’euros. Hors effets de change, il aurait gagné 12%. Le fabricant du sac à main Birkin a vu ses ventes nettes bondir de 1,41 milliard en 2018 à 1,53 milliard d’euros, ce qui correspond exactement aux attentes des analystes. Le bénéfice net s’est établi à 2,34 milliards d’euros, contre 2,13 milliards de dollars l’an dernier.
Néanmoins, les ventes n’ont augmenté que de 13,4% à 1,7 milliard d’euros au dernier trimestre de l’année dernière, ce qui est inférieur à la croissance de 15% enregistrée un trimestre plus tôt. Les ventes en Asie auraient ainsi chuté à la fin de l’année, principalement en raison des troubles politiques qui ont agité Hong Kong. Les analystes évoquent cependant un trimestre solide, conforme aux attentes. Hermès a ouvert notamment des magasins à New York et à San Francisco.
Ne pas (trop) craindre le coronavirus
Conformément à la tradition, Hermès n’a fait aucune promesse concrète pour l’année à venir : la société s’est contentée d’évoquer des objectifs ambitieux en termes de chiffre d’affaires et de tenter de rassurer les actionnaires, principalement concernant le coronavirus. La marque de maroquinerie indique que 80% de sa production provient de France, bien qu’elle ait également quelques petits ateliers en Italie, récemment touchée par l’épidémie.
En Chine, le PDG Axel Dumas voit la situation se normaliser : sept des onze magasins qu’y exploite la marque ont rouvert leurs portes. L’impact sur les ventes reste cependant inconnu, d’autant que certaines boutiques ne fonctionnent qu’en horaires réduits. Cette stratégie de l’apaisement semble cependant porter ses fruits : l’action n’a perdu que 0,3% cette année, alors que des concurrents comme Kering et LVMH ont déjà vu leur valeur boursière baisser de 8 à 10%.