L’enquête sur FNG mène également aux Pays-Bas : au fil des années, le groupe de mode en faillite a transféré 110 millions d’euros vers un ancien véhicule d’investissement de Rens Van de Schoor. Pourquoi n’en existe-t-il aucune trace ?
Quatre ans sans opposition
L’enquête antifraude menée par le parquet d’Anvers sur FNG, l’ancienne maison-mère de Brantano, Miss Etam et Fred & Ginger, révèle désormais des transactions douteuses aux Pays-Bas. Le nom de l’homme d’affaires Rens Van de Schoor, impliqué de façon douteuse dans l’introduction de FNG sur la bourse d’Amsterdam ainsi que dans son expansion aux Pays-Bas, apparait dans la recherche d’un montant évaporé de 110 millions d’euros.
Entre 2016 et 2020, un total de 110 millions d’euros a été versé à la société hollandaise FIPH, un ancien véhicule d’investissement de Rens Van de Schoor. Cependant, il n’existe aucune explication ni documents expliquant exactement la finalité de ces transactions. C’est ce qui ressort du rapport du réviseur qui a vérifié les comptes dans le cadre de l’enquête judiciaire, relatée par plusieurs journaux. Un ancien employé a également déclaré que le PDG, Dieter Penninckx, avait lui-même autorisé les paiements.
Contrat de courte durée
En avril 2018, cependant, un accord a été conclu stipulant que FNG pouvait transférer un maximum de 19 millions d’euros au FIPH, et que ce dernier devait rendre compte de l’utilisation de cet argent. La restriction n’a toutefois pas duré longtemps, puisqu’un total de 49 millions d’euros a été versé en 2019 et 2020. L’argent aurait également été utilisé à d’autres fins.
L’enquête du juge d’instruction Theo Byl ne s’étend pas encore aux Pays-Bas, mais le tribunal hollandais a déjà fait savoir qu’il suivait l’affaire de près. À Anvers, l’accent est apparemment mis sur trois éléments. Le parquet se concentre en particulier sur « le détournement de fonds des sociétés respectives, la mise en place de certains montages frauduleux et le blanchiment d’argent ».