« Complémentarité avec Claudia Sträter »
La marque Expresso, dont le siège principal se situe à Amsterdam, existe depuis 30 ans déjà et est distribuée dans plus de 800 magasins au Benelux et en Allemagne. La marque vise le moyen de gamme supérieur et est donc, selon FNG, complémentaire de la marque Claudia Sträter, qui elle se focalise sur un segment légèrement supérieur.
Au niveau organisationnel aussi les deux marques néerlandaises se complètent parfaitement : alors que Claudia Sträter dispose de son propre réseau de magasins, la grande force d’Expresso réside dans sa forte présence dans le commerce de gros. Par ailleurs Expresso exploite 24 magasins en propre et 19 shop-in-shops dans des magasins plus grands.
Grâce à cette reprise, le groupe FNG compte désormais 800 collaborateurs et son chiffre d’affaires atteint les 125 millions d’euros sur base annuelle (dont un quart est généré par Expresso). L’année prochaine le groupe fêtera ses dix ans d’existence.
Prochaine étape : Un flagship store Expresso en Belgique ?
« Nous avons toujours dit que la stratégie multimarques que nous appliquons en Belgique, serait également déployée aux Pays-Bas. A présent, la reprise d’Expresso nous donne une occasion supplémentaire de le faire », affirme Dieter Penninckx, managing director de FNG.
FNG détient différentes marques fortes. Expresso s’adresse au segment moyen supérieur. Ne craignez-vous pas d’empiéter sur le groupe cible de CKS ?
Dieter Penninckx : « Non. Expresso vise un segment légèrement supérieur à celui de CKS. Par ailleurs pour définir un groupe cible, il n’y pas que l’âge et le prix qui entrent en ligne de compte. Expresso se caractérise par un style plus néerlandais, avec un accent davantage citadin. Je ne crains pas de cannibalisation entre les deux marques. »
L’année dernière vous avez racheté Claudia Sträter. Depuis vous avez ouvert quelques magasins de la marque en Belgique. Envisagez-vous également l’ouverture de points de vente physiques d’Expresso en Belgique ?
Dieter Penninckx : « Nous en avons certainement l’intention. Pour promouvoir une marque, il faut un flagship store. Nous envisageons l’ouverture d’un magasin Expresso assez rapidement, mais nous nous y prendrons un peu plus calmement qu’avec Claudia Sträter. Pour cette dernière marque nous souhaitons atteindre le cap des cinq magasins à court terme. Claudia Sträter était d’ailleurs déjà implanté en Belgique auparavant. »
Un flagship store est-il prévu en Allemagne ?
Dieter Penninckx : « Nous n’avons pas encore de projets concrets en ce sens, mais nous avons d’autres plans en Allemagne. Nous souhaitons tirer profit de la forte position d’Expresso dans le commerce de gros allemand, afin d’y introduire nos autres marques. »
Avec ses 6 concepts différents, FNG n’a-t-il pas atteint un plafond sur le marché belge et néerlandais ? La croissance future ne devrait-elle pas provenir d’une expansion géographique ?
Dieter Penninckx : « La Belgique se tourne souvent vers la France dans un premier temps. C’est d’ailleurs ce que nous faisons avec CKS. Par contre les Pays-Bas s’orientent logiquement vers l’Allemagne comme marché d’exportation : Expresso y est déjà bien implanté. Il me paraît donc logique qu’à l’avenir nous nous tournions en priorité vers ces marchés. Mais pour l’instant nous préférons nous concentrer sur le Benelux. »
La reprise d’Expresso implique-t-elle des conséquences pour le personnel ? Au niveau du backoffice vous souhaitez réaliser des bénéfices de synergie, n’est-ce pas ?
Dieter Penninckx : « Suite à la reprise, nous comptons 280 employés supplémentaires. Je ne pense pas que leurs jobs soient menacés. Notre objectif premier est de grandir, tant au niveau du chiffre d’affaires, qu’au niveau des effectifs. Par contre à terme nous n’aurons plus qu’un seul quartier général aux Pays-Bas. Actuellement les sièges principaux de Claudia Sträter et d’Expresso sont encore séparés. Mais nous savons par expérience qu’à ce niveau-là les employés aux Pays-Bas sont plus flexibles qu’en Belgique. »
Interview : Johan Van Geyte
Traduction : Marie-Noëlle Masure