Le célèbre chapelier italien Borsalino a été déclaré en faillite. Ce lundi le tribunal d’Alexandrie a rejeté le plan de sauvetage de la marque emblématique de chapeaux.
Tombée du rideau après 160 ans d’existence
Cette année Borsalino fêtait son 160ème anniversaire, mais hélas cette année festive ne s’est pas terminée en beauté. Le chapelier avait demandé au tribunal la protection contre ses créanciers, mais en vain. Selon les syndicats, l’entreprise a accumulé des dettes atteignant 18 millions d’euros, indique Reuters.
Les problèmes financiers de Borsalino, célèbre pour ses chapeaux fédora fendus en feutre, ne datent pas d’hier : en 2015 l’actionnaire principal de l’époque, Marco Marenco, avait été arrêté par la police suisse parce que soupçonné de fraudes financières. Cette même année le fabricant de chapeaux avait été repris par la société d’investissement Haeres Equita, qui avait investi 10 millions d’euros afin de remettre l’entreprise sur les rails : fin 2015 Borsalino était à nouveau rentable. En 2016 le chapelier enregistrait un bénéfice de 2,6 millions d’euros et un chiffre d’affaire de 17,5 millions d’euros et prévoyait une croissance du chiffre d’affaires de 20% d’ici 2018. Néanmoins l’entreprise était lourdement endettée, d’où la demande de protection contre ses créanciers.
La production se poursuit, désignation de curateurs
Pour l’instant on ignore encore s’il y aura une relance. Le tribunal a d’ores et déjà désigné deux curateurs afin de régler le remboursement aux créanciers. Le propriétaire Haeres Equita pour sa part a fait savoir que la production se poursuivrait.
La société d’investissement cherche un moyen de garantir l’avenir de l’entreprise qui compte 134 employés et fabrique environ 150.000 chapeaux par an. Reste à voir quelle solution le groupe sortira de son chapeau. Selon les syndicats, on en saura plus dans les prochains jours.