L’expansion internationale de l’enseigne de mercerie et d’accessoires de mode Veritas en France et en Allemagne est à la peine. Veritas s’est lancé à l’étranger en 2015, mais depuis ses projets d’expansion prennent du retard.
Bilan l’an prochain
Après l’ouverture d’un premier magasin pilote en Allemagne en 2015, l’objectif était d’y ouvrir 8 à 10 magasins par an à partir du printemps 2016. Toutefois ces projets ont pris un sérieux retard.
« Nous avons encore du mal à attirer les Allemands dans nos magasins. Toutefois nous savions par une étude de marché qu’il nous faudrait progressivement adapter notre concept au client allemand, qui tant au niveau de l’aménagement du magasin, des prix et de l’assortiment pose d’autre exigences que le client belge. La situation s’améliore, mais le client allemand réagit de manière conservative à l’arrivée de nouvelles enseignes », explique le CEO Ulrik Vercruysse.
Vu les débuts laborieux en Allemagne, Veritas a décidé en 2016 d’ouvrir un premier magasin en France, dans le nord du pays. Début 2017 deux autres points de vente s’y sont ajoutés. « En France notre concept décolle plus facilement et le déploiement suivra probablement plus rapidement », indique Vercruysse. « Mi-2018 nous ferons le bilan en Allemagne et en France. »
Réduire les pertes
Pour Veritas une expansion vers de nouveaux pays s’impose, car en Belgique et au Luxembourg l’enseigne a atteint un point de saturation. De plus la chaîne est en perte depuis un certain temps. L’an dernier la perte s’élevait encore à 5,2 millions d’euros, soit 9% de moins par rapport à l’année auparavant. Quant au chiffre d’affaires de 2016, il est resté stable à 91,6 millions d’euros.
« Cette progression ralentie s’explique avant tout par le recul des ventes – y compris les ventes en ligne – d’environ 7% dans l’ensemble du secteur textile belge l’an dernier », affirme Vercruysse. « Veritas est resté stable parce que nous proposons également des articles de couture, qui ont séduit le belge économe. »
Depuis 2015 Veritas est détenu à 60% par le fonds d’investissement Indufin, qui dans la période à venir continuera d’investir afin d’inverser la tendance. « Indufin est entré au capital de Veritas à moyen terme. Le fonds veut que nous nous implantions à l’étranger et accepte que le bénéfice soit provisoirement sous pression . »