(Mise à jour) Le fabricant franco-italien de lunettes EssilorLuxottica ne semble plus intéressé par GrandVision, la société mère d’Eyewish et de Pearle. Même si le fabricant de lunettes nie formellement ces rumeurs.
Hausse des ventes en ligne
L’année dernière, EssilorLuxottica et HAL avaient convenu de racheter la participation majoritaire de l’investisseur dans GrandVision pour quelque 7,3 milliards d’euros. Mais depuis le déclenchement de la crise sanitaire, de plus en plus de signes suggèrent que le groupe franco-italien veut se retirer de l’accord.
EssilorLuxottica a commencé par s’inquiéter ouvertement de la façon dont GrandVision gérait la crise. Les Franco-Italiens ont même exigé un accès aux livres de comptes, ce qui leur a été refusé par la société néerlandaise. L’affaire a été portée devant la justice et en août dernier, le juge des référés a donné gain de cause à GrandVision.
Amende de 400 millions
Selon Bloomberg, EssilorLuxottica envisage désormais de renoncer totalement à la transaction. Le groupe serait notamment préoccupé par l’impact de la crise sur le chiffre d’affaires de GrandVision. Le chiffre d’affaires réalisé dans les magasins physiques s’est effondré ces neuf derniers mois, alors que les revenus en ligne ont augmenté de 40 %. Par conséquent, le tandem franco-italien n’est pas particulièrement enthousiaste à l’idée de reprendre les quelque 7 000 établissements de GrandVision.
Mise à jour : le fabricant de lunettes nie désormais vouloir échapper à l’acquisition, selon De Telegraaf. Tout est même en cours pour conclure la reprise, selon un porte-parole : EssilorLuxottica resterait engagée à finaliser la transaction.
Si EssilorLuxottica résilie l’accord, l’entreprise devra verser une amende de 400 millions d’euros à la société d’investissement, rapporte de Volkskrant. Évidemment, il est également possible que les deux parties trouvent un nouvel accord et revoient le prix à la baisse. Aucune des entreprises ne veut réagir pour l’instant, bien que GrandVision affirme toujours soutenir l’accord.