La marque de mode anversoise Essentiel recherche un investisseur externe pour financer son expansion internationale. Jusqu’à présent le label a toujours assuré sa croissance par ses propres moyens.
Décision au cours de l’année
Fondé en 1999, Essentiel est aujourd’hui présent dans 35 pays. Ses collections sont disponibles dans 55 magasins en gestion propre et dans près de 1000 magasins indépendants. Mais en vue d’assurer sa future croissance, la marque recherche du capital frais : « Nous discutons avec différentes parties intéressées, tant des fonds d’investissement que des acteurs du secteur de la mode en Belgique, en France et au Royaume-Uni. Ce serait bien de trouver un partenaire belge, mais certains candidats étrangers sont aussi très intéressants parce qu’ils ont beaucoup d’expérience en matière d’expansion internationale », explique le co-fondateur Esfan Eghtessadi dans le journal De Tijd.
Avec sa partenaire Inge Onsea, il souhaite prendre une décision encore cette année. L’un des points cruciaux dans ces discussions est celui du contrôle de l’entreprise, que les fondateurs ne veulent pas céder à d’autres. « Nous sommes ouverts à l’échange d’idées avec un partenaire d’affaires, mais nous voulons prendre les décisions finales. Nous avons prouvé que nous pouvions réussir à l’étranger. Nous nous sommes rendus sur les marchés les plus difficiles, mais nous ne pouvons pas tout faire par nos propres moyens », souligne Eghtessadi.
Le rêve américain
Entretemps Essentiel ne reste pas les bras croisés. Cette année trois nouveaux magasins devraient ouvrir leurs portes aux Pays-Bas. Au programme également l’Allemagne, où le label après l’ouverture d’un premier magasin à Cologne fin 2017, envisage d’autres points de vente, notamment à Berlin, Munich et Hambourg. Si la marque trouve un investisseur, elle se tournera vers la France, l’Italie et le Royaume-Uni : « Dans des villes de mode, comme Londres, Paris et Milan l’ouverture d’une boutique est hors prix. Lorsque nous cherchons des espaces commerciaux dans ces villes et entendons les prix, il nous arrive de penser que c’est une blague. »
En Asie, où la marque dispose déjà de magasins via des partenaires locaux, notamment en Chorée du Sud et en Chine, le nombre de magasins devrait également augmenter. Mais le rêve ultime, c’est l’Amérique. Essentiel y était encore actif il y a deux ans, mais l’aventure américaine s’est soldée par un échec. « Nous nous sommes retirés parce que nous trouvions que nos partenaires locaux ne représentaient pas bien notre marque. Nous voulons grandir, mais tout en gardant le contrôle. » A quand la deuxième tentative aux Etats-Unis ?