Lors de la visite d’une usine textile au Cambodge, Sara Ceustermans, la coordinatrice de la Campagne Vêtements Propres, constate qu’il existe encore toujours beaucoup de problèmes au niveau de la durabilité dans le secteur textile.
Une grande méfiance
Elle affirme qu’il est extrêmement difficile de visiter des usines confrontées à de vrais problèmes, et ce à cause des tensions entre la direction et les syndicats. « Vous visitez uniquement des usines qui sont relativement en ordre. Il est impossible de pénétrer dans les autres. Conclusion de l’histoire, vous ne rencontrez jamais les vrais difficultés importantes qui règnent au Cambodge », précise Ceustermans à la VRT.
Les augmentations de salaire promises laissent également à désirer : dès que les salaires sont augmentés, le prix des loyers et le prix dans les magasins suivent la même tendance. Ensuite, le travail se fait de plus en plus dans des usines illégales où il n’est même pas question de salaires minimums. Pour couronner le tout, l’usine que nous avons visitée est seule à contribuer à l’augmentation des salaires. « Etonnant », affirme Ceustermans, « puisque les grandes marques avaient promis d’augmenter les paiements faits aux usines. »
Les discussions avec les ouvriers sont quasi impossibles parce que la direction est très méfiante. « C’est pour cette raison que les syndicats revêtent une importance capitale. Pour traduire et appuyer la voix des employés, celle que nous ne pouvons entendre, apparemment. Et cette voix, nous la transmettons aux consommateurs en Europe. »