Sept détaillants ont déjà fait une offre pour (des composantes de) e5 Mode : ils s’intéressent principalement aux locaux des magasins, mais pas aux employés. La fragmentation semble dès lors inévitable pour e5 Mode.
Puzzle à faire
Ce n’est pas tant l’intérêt pour e5 Mode qui manque, mais plutôt une proposition globale : la chaîne, qui bénéficie de la protection contre ses créanciers jusqu’à fin janvier, a déjà reçu sept offres d’acheteurs potentiels cette semaine. Deux offres seraient « assez globales », tandis que les autres candidats ne s’intéresseraient qu’à certains magasins. C’est ce que rapportent les mandataires judiciaires Marga Pieters et Jozef Dauwe à De Standaard.
Il semble finalement que e5 Mode sera fragmenté, les soumissionnaires d’une offre globale voulant imposer des conditions trop strictes. Pour les mandataires judiciaires, une combinaison de différents acheteurs serait plus intéressante : « Nous devrons tenter de combiner au mieux les différentes offres »
Payer les licenciements
Le panorama est d’ores et déjà peu encourageant pour les employés de e5 Mode : « Si nous pouvons combiner plusieurs offres, les recettes des ventes pourront peut-être contribuer à payer l’enveloppe sociale des employés. » Ce qui signifie : il y aura peut-être assez d’argent pour payer les indemnités de licenciement. Une bonne partie des 480 employés de la chaîne ont en effet plusieurs années d’ancienneté « et cela ne plait pas beaucoup aux acheteurs potentiels ».
ZEB, JBC et le propriétaire actuel Frédéric Helderweirt comptent actuellement parmi les acheteurs potentiels, mais seul Helderweirt a confirmé la soumission de son offre. Il y aurait également « plusieurs détaillants établis ». Dans le contexte actuel du Covid-19, l’absence d’investisseurs n’est pas surprenante : en ces temps incertains, les acteurs financiers se détournent du secteur de la vente au détail particulièrement mis à mal. Le fait que e5 Mode n’ait pas trouvé d’investisseurs supplémentaires explique en partie pourquoi la chaîne a été contrainte de demander deux fois la protection contre ses créanciers cette année. Les candidats au rachat ont jusqu’à la fin de cette semaine pour soumettre leur proposition.