Un reportage britannique révèle que des enfants syriens réfugiés en Turquie sont exploités dans des usines fabriquant des vêtements pour Marks & Spencer et Asos. Des réfugiés adultes travaillent également illégalement dans l’industrie textile.
« Nous ne tolérons pas de telles pratiques »
Outre Marks & Spencer et Asos, Zara et Mango sont également cités dans le reportage de l’émission britannique Panorama. Pourtant les quatre entreprises affirment qu’elles surveillent de près leurs fournisseurs et qu’elles ne tolèrent pas de telles pratiques. Marks & Spencer ajoute que lors d’un contrôle précédent aucun problème n’avait été constaté dans les usines.
Un porte-parole de M&S a fait savoir que les révélations de la BBC étaient ‘extrêmement graves’ et ‘inacceptables : « Nous ne tolérons pas ce genre d’infractions aux règles et nous ferons tout pour éviter que cela se reproduise. » M&S propose également un emploi légal pour tous les adultes syriens qui travaillaient illégalement dans l’usine.
Un salaire de misère
L’e-commerçant Asos pour sa part admet que lors d’une inspection précédente il avait découvert onze adultes et trois enfants syriens travaillant dans l‘usine. Asos s’engage à les soutenir financièrement. Le reportage révèle également la présence de réfugiés syriens adultes dans une autre usine, fabriquant des vêtements pour Zara et Mango. Zara affirme que les infractions avaient déjà été constatées lors d’un précédent contrôle, mais que l’usine avait jusqu’à décembre pour solutionner le problème.
Les réfugiés travaillent souvent plus de 12 heures par jour dans les usines pour un salaire de misère. Par ailleurs ils sont souvent en contact avec des produits chimiques dangereux sans protection adéquate.