Versace a fait les mauvais choix stratégiques l’année dernière, affirme son PDG John Idol. Après des années de croissance, le marché du luxe cherche une nouvelle stratégie, mais il peine à se positionner : quels clients veut-il atteindre en priorité ?
Le luxe à l’ère de la “dupe culture”
Le problème ? Dans une “conjoncture délicate”, comme l’appelle Bernard Arnault (LVMH) la grande majorité des consommateurs restreint ses dépenses. Seuls les plus fortunés (les VICs, ou Very Important Customers) continuent d’acheter du luxe sans compter. C’est particulièrement vrai pour les nombreux shoppers aspirationnels, cette classe moyenne qui porte un sac Vuitton ou une ceinture Hermès sur un pantalon Zara. Pour eux, l’achat d’un produit de luxe symbolise une promesse de mobilité sociale ascendante, mais aussi un achat dont ils se passent pour l’instant.