H&M, Zara, Gap et Levi Strauss & Co : boucs émissaires
D’après les activistes en 2011, 2.400 ouvriers sont tombés en syncope au travail suite au stress, au surmenage et à une sous-alimentation chronique. Leur salaire misérable – le salaire minimum au Cambodge est de 46 euros par mois, bien que les ouvriers (85% de femmes) travaillent souvent 70 à 80 heures par semaine – ne leur permet pas de se nourrir suffisamment et sainement, selon Clean clothes campaign.
H&M, Zara, Gap et Levi Strauss & Co sont les principaux acheteurs d’habillement au Cambodge. « Par conséquent, ils doivent prendre leurs responsabilités et s’engager à payer un salaire honorable », estime Ben Vanpeperstraete, coordinateur de Clean clothes Campaign en Belgique. Les activistes affirment que la plus grande partie des vêtements en vente dans les magasins belges ne sont pas fabriqués de manière « équitable ».
Quadrupler le salaire minimum
D’après une étude un « salaire vital » devrait être quatre fois supérieur. « Les ouvriers dans l’industrie du textile disposent de moins d’un euro par jour pour se nourrir. Nous voulons que les marques de vêtements s’engagent à garantir un salaire vital aux travailleurs, pour qu’ils puissent mener une vie décente », souligne Ben Vanpeperstraete. Il soutient ainsi Athit Kong, vice-président du syndicat cambodgien C.CADWU, qui exige « une hausse immédiate du salaire minimum à 101 euros par mois. »
« H&M, Gap, Levi Strauss & Co et Zara doivent arrêter de bâtir leur compétitivité sur des conditions de travail malhonnêtes. Les acheteurs internationaux doivent faire des concessions concrètes. Ils doivent acheter leur marchandise à un prix qui permet de garantir un salaire vital et appliquer des conditions de travail dans le respect des droits de l’homme », déclare Clean clothes campaign, qui a interpellé par courrier les marques concernées, afin qu’elles prennent leurs responsabilités face à ce problème.
Traduction : Marie-Noëlle Masure